Eh bien ça y est, ou du moins, c'est parti.
Certains jours de très léger redoux
il avait déjà chanté quelques trilles.
Ce matin, c'est décidé, il faut se préparer
à l'encore si lointain renouveau,
les bourgeons sont prêts et nous ?
J'avoue que ce rythme régulier des quatre saisons, si long et scandé malgré le bouleversement climatique amorcé, ne m'a jamais manqué,
d'ailleurs remplacé qu'il était par d'autres, de chaleurs humides, moites, de pluies et orages quotidiens ou de disparition brutale du ciel irrémédiablement bleu, comme à Dakar, à peine un seul mois de l'année avec inondation des rues
ou cette apparition du Christ du Corcovado dans les nuages, tout ou presque le court hiver du mois d'août à Rio,
ou ces 14 juillet glacés si on restait dehors trop longtemps à Lima, et ces changements de saison et de climat dont on pouvait profiter en descendant si rapidement des 2.850 mètres ou plus
dans les nouveaux quartiers de Quito
jusqu'à l'océan aux allures caraïbes,
non, ce rythme tempéré ne m'a jamais vraiment manqué et je le trouve
ce rythme "tempéré", d'autant plus long maintenant
en règne médicalisé et covidé,
étiré en temps interminable,
dissolvant tout allant,
paralysant comme un carcan et néanmoins raccourci
de nos vies diluées aussi et
en attente de changements reportés
et ressassements du passé sans surprise.
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