samedi 12 mai 2018

C de cerise du jour.

Dans un ou plusieurs jours, la fête, souvenirs lointains en retour, nouvelle quête, je suis déjà sur un arbre, dans une époque sans insecticides, pluies de printemps terre un peu lourde, sans fongicides, mains gourdes, un très gros arbre entouré d'autres arbres et moi-même pas seul, dans une sorte de rêve de gosse un peu opaque et flou mais demeuré comme une estampe dans laquelle j'évolue et joue, canopée, très vieux gosse, très vieux singe frugivore, aimant encore et toujours grimper aux arbres, mélopée, surtout chargés de fruit, en compagnie si possible de petites ou plus grandes filles, Francine, je me souviens surtout de Francine qui avait mon âge mais aussi de Christiane qui était plus âgée et nous goinfrer en riant de ces petites sphères imparfaites qu'on dévore, juteuses, luisantes, rouges comme des joues au grand air, bientôt poisseuses sur nos doigts, peut-être un peu rouges aussi du jus sur nos joues et voilà pourquoi sans doute je plante une autre fois, encore et encore, des cerisiers sur un terrain où ils auront beaucoup de mal et sont pour l'instant des maquettes, des miniatures de ce devenir en retour où j'aurais tant aimé voir grimper aussi à leur tour d'autres amours.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire