jeudi 10 mai 2018

"Huachafo" un mot emprunté.

Un mot bizarre même au Pérou où il est très utilisé et où je l'ai capté, rapté et mis dans mes bagages en partant pour revenir ici.

D'abord, personne ne sait réellement d'où il vient ce mot.
Plusieurs hypothèses contradictoires, du colombien, il renverrait dans ce cas à des fêtes et des chahuts excessifs, de l'aymara où il peut désigner une sorte de déclassé ou, enfin, d'un quartier ouvrier de Londres. Il faudrait se souvenir dans ce dernier cas du fait que les chemins de fer du Pérou ont été pris en charge, au moment de la construction, comme dans d'autres pays de Sudamérique et d'ailleurs, en partie au moins, par des ingénieurs et travailleurs anglais.
Moi je veux bien . . . car ce qui m'intéresse c'est plutôt son usage dérivé, transposé hors dénigrement de la classe populaire, de ses goûts - supposés mauvais, grossiers, risibles - . . . ; je lui voudrais un sens fantasmatiquement utilisé, retourné contre les riches qui de par leurs moyens la surpassent de loin en ridicules excès.

En effet, avec Rafo Leon (il faut un accent sur le O de Leon que je n'ai pas sur cet actuel clavier), l'homme de Monos y Monadas . . . . . . . . dans le temps, nous avions envisagé l'existence possible ou l'éventuelle création bien incertaine d'un Musée du Huachafo, que j'avais finalement, unilatéralement, virtuellement et totalement absurdement créé, lors de mon retour ici, dans un blog aujourd'hui (peut-être heureusement, vu l'ampleur infinie, exponentielle de la tâche et des installations nécessaires aux fonctionnements de sa machinerie théâtrale) disparu qui s'appelait MVAHUA, Musée Virtuel de l'Authentique Huachafo.

Mais au fait, c'est quoi le huachafo en castillan du Pérou ?
Difficile, mais je vais essayer.
Mais attention, peut-être ne vais-je faire-là que projeter mes propres délires et fantasmes, n'ayant nulle vocation de lexicographe en langue de Vallejo, Arguedas, Alegria y otros.

Le huachafo serait, selon moi, et ceci vaudrait peut-être comme exemple de ce qu'il fustige, le qualificatif à réserver au ridicule snob, celui qui prétentieusement et involontairement - même si c'est précisément par bravade et provocation qui se voudrait consciente, à jour des dernières modes et tics du système et du  marché - confine au lourd comique émanant d'une insertion fautive dans l'harmonie du monde tel qu'il va, tant à vau l'eau qu'il aille.

Note en bas de page : la prononciation de ce mot doit absolument se faire en aspirant un peu le H et comme s'il y avait un T fort devant -chafo. Une sorte de What ? chafo? qui renverrait bien à White chapel, le quartier de Londres incriminé !

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