jeudi 3 mai 2018

Vent debout.

Beaucoup de souvenirs de vent, de grand vent. Les pays sans vent sont couverts de poussière. Il faut les balayer sans arrêt. Au Pérou et au Nord du Chili où sur la côte il ne pleut jamais, il y a peu de vent et on a pris l'habitude de cirer les carrelages intérieurs et extérieurs pour mieux chasser la poussière.

En Catalogne j'ai toujours aimé me promener ces jours de grand vent où les gens que ça rend malades hésitent à sortir. La dernière fois que j'ai vu au milieu du chaos découpé au chalumeau des intempéries le Grand Masturbateur qui a d'abord été un simple rocher de la crique de Tudela sur le Cabo de Creus, c'était pendant la démolition de l'archaïque Club Med qui occupait une partie du lieu.  Un camp très primitif de plongée bâti à l'époque où Trigano était encore synonyme d'association populaire. Il y avait une  Très Grande Tramontane et le gardien affecté à la surveillance des bâtiments en démolition qui devait m'avoir pisté depuis longtemps, me voyant crapahuter sur le terrain plus ou moins accidenté et barricadé à ce moment là, m'a ramassé avec sa Jeep et m'a finalement ramené à la route devant la pancarte "interdit au public, danger d'éboulement", nous avons eu le temps de parler un peu et sa conclusion était qu'il y avait trois types d'hommes, ceux qui de toutes façons sont déjà fous, ceux que le vent rend fous et ceux que la folie du vent rend joyeux.

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