samedi 26 mai 2018

Liste.

Je ne sais pas si c'est bien de faire des listes. Beaucoup de gens en parlent et en ont parlé, nous sommes un paquet à lister on dirait, mais à chacun les siennes.
Ce n'est pas souvent que j'en fais, c'est plutôt un peu par crises ou par à coups. Oui pour les courses, surtout quand je vais à la file dans plusieurs magasins, vraie razzia en petits bouts et que je cherche un truc dur à trouver, ce genre de truc qu'on oublie toujours, comme le sucre roux ou le sel dont on sait qu'il vient de l'étang à côté, ou le fruit de saison qui tarde à mûrir et qu'on vent cher et bien avant inutilement en ersatz de bois venu en cale d'Afrique du Sud, qui ne sera jamais comme un fruit venu à terme et au soleil et qui n'apparaît toujours pas sur les étals en culture d'ici (pour vendre les stocks de ceux venus de trop loin ?), on va finir par le zapper. Aussi la nuit quand j'essaie d'attraper par les oreilles une idée qui passe et que je ne veux pas vraiment me réveiller en notant trop de détails pour essayer de me rendormir. Voilà pour les miennes.

Oui mais. Ça pourrait donner des remords pour tout ce qu'on ne fait pas ou qu'on oublie quand même et même à propos des gens auxquels il faudrait rendre visite, ce qu'on n'a toujours pas fait, mais ça je le sais et ne le note pas.

J'ai plein de carnets où par périodes et successivement je note tout ce qui me paraît trop précis pour m'en souvenir en détail où je mélange totalement les choses les plus pratiques et les plus abstraites ou impossibles à retrouver dans un détour du labyrinthe ou seulement imagi-naires ou -natives, pages d'une revue, citation, manip du net aberrante mais pas impossible et pont de passage par homonymie par exemple d'un personnage à un autre ou plans d'un meuble à construire pour le jardin. Ainsi je crois que, en plus de ma mémoire de vieil éléphant, je n'oublie rien. Du moins pourrai-je le retrouver. Après coup je peux sans peine me consacrer aux corvées, passions, plaisirs, amitiés, quêtes, et si nécessaires obligations et impératifs du jour que là je n'ai pas besoin de noter pour ne pas les oublier et je pourrai parfois, aussi, des années après, reprendre des bribes, des fragments quelquefois devenus cryptographiques et impénétrables de tous ces tours et divagations. Ce qui m'attirerait dans tout ça si j'avais le temps d'y revenir ce seraient les dessins et schémas. Ainsi j'ai retrouvé que je n'avais pas oubliée mais perdue une vision de l'Amérique (Nord et Sud) qui se transformait en bonhomme géant face à l'Afrique surmontée de l'Europe emportée par elle comme sur un taureau. 

Aujourd'hui je noterai dans les articles à écrire (prochainement ou plus tard) :

vague

pouls

escorpion encuralado

et aussi :

la vieille dame que j'ai laissée allongée sous le citronnier de la villa L'Oasis

polar

miroir (comment établir un jeu de)

il va falloir que j'interrompe sinon d'autres idées me viennent
mais aussi quand même :

parler de quelques amis facebouquiens, le tri va être dur ?


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire