samedi 5 mai 2018

plusieurs mots en R

Rachalan c'est un mot de garrigue, le rachalan était l'ouvrier agricole mais le mot n'est pas exact, le mazetier pauvre, vivant dans une petite maison, en général bâtie en pierre, qu'il avait lui-même construite, le mazet donc, et surtout y vivant en permanence, hors ville, en périphérie des faubourgs, en marge des artisans, bourgeois, ouvriers parfois, tisserands souvent, qui eux ne passaient que leur dimanche ou congés au mazet. Aujourd'hui tout le monde ici s'en réclame, surtout ceux-là même qui ont pris sa place dans la garrigue de plus en plus mitée par les bobos éloignés de la densité urbaine qui se plaindront sans vergogne des embouteillages et de la difficulté de stationner au centre-ville.
Reboussier est un mot qui a eu ses lettres de noblesse bien que très local par la reprise qu'en fait l'illustre Nîmois Jean Paulhan, lui-même souvent à rebours et contre-courant d'un monde littéraire parisianisé et même boulevardisé bien qu'y totalement immergé et en édictant les canons.
Rossignol nul, oui ça existe, c'est déplorable. Cette année, mon territoire qui vibrait l'an passé des trilles d'un brillant chanteur (est-il mort entre temps durant le voyage ?) n'a plus droit qu' à un apprenti maladroit qui ne s'épuise pas et gazouille à grand peine et ferait mieux de prendre au moins des leçons du merle bien meilleur bien qu'un peu criard mais au moins enthousiaste.
Rapide, beaucoup de choses le sont trop mais n'est-ce pas une vertu dont nous nous réclamerons et  ne pourrons nous passer plus le temps coule ? 
Rivages (je n'aime que les, mais dans ce cas on dit orée) ((même si ce sont ceux des étendues boisées, des forêts agitées comme l'eau de la mer)). Un bain de vent, un bombardement d'ions négatifs, voilà de quoi ne pas se noyer dans un verre de mélancolie. 

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