jeudi 24 mai 2018

Inachevé . . .

. . . peut-être même inabouti, c'est le lot.

. . . se lancer dans le vide (toujours le cas non ?) dans le grand bleu gris aujourd'hui . . .
pas fameux, . . .  un peu fumeux, mouvement brumeux, reflux du vide, gouttes sur la peau, pas de soleil
rides et courants de surface, en apparence, sait-on jamais, l'eau n'est pas tout à fait claire, 
pourtant au contact, après celui de l'air, délice du jour, l'eau est fraîche et résiste au choc, 
se replie et enveloppe,  pas de roc, pas d'épine dans l'eau, chance, 
un banc de poisson fuit, 
je n'ai jamais navigué que sur le bateau d'autrui, 
l'eau m'a emporté sur une planche un jour
incapable avec le mat, la voile, le vent m'amena loin
je ne regrette rien mais aucun plaisir debout sur l'eau
beaucoup de copains navigateurs, les copains d'abord,  aviateurs aussi, 
amis d'alors, incapable de manœuvrer cordages, voiles, baume, pas senti le vent faute de savoir faire, formation et stage de matelot, zéro, ne parlons pas de déplacer un oiseau géant à dix mille mètres  là-haut avec des gens à bord, encore moins, 
le calcul du décollage et du vol oui, possible, mais l'assumer dans son corps . . . moi fait pour l'eau en direct, non, confiance totale au pilote en revanche
dans les pires tourmentes d'un pire coucou 
(j'ai remarqué : ceux qui aiment le bateau n'aiment pas l'eau 
et même en ont un peu peur de cette eau pas toujours dormante et dominée en surface,
pas tous peut-être, il y a ceux qui traverseraient le feu mais pas l'eau, 
c'est pour ça qu'ils ont mis des bateaux entre eux et l'eau, 
quant aux aviateurs, je ne sais pas, de quoi ont-ils peur ?
vaut-il mieux tomber dans l'eau ? 

de rien peut-être), 
. . . .au risque d'arrêter de nager au beau milieu de la mer, joie, course inachevée, fendre et épouser l'eau, retour au sel des origines, sans bouée
et de toute manière accoster en terre ou pourrir dans l'eau

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