jeudi 14 janvier 2021

Chienlit.

 Ecrit parfois chiant-lit ou mieux chie-en-lit.


Masculin quand il s'agit d'un masque ou d'un déguisement ou d'un personnage de carnaval, par allusion à un gamin mal fringué, déguisé, mal fagoté, chemise sortant de la culotte.

Féminin quand il s'agit de "foutre la merde" et que c'est fait, elle y est, expression bien nettement moins noble, c'est pourquoi sans doute De Gaulle, pour prendre ses distances par un archaïsme face à l'immondice, lui préféra celle-là en 1968.

Si on y réfléchit un peu c'est encore pire que "la merde". C'est traiter un désordre en général populaire même s'il avait été d'abord celui de la jeunesse étudiante, de ridicule déguisement renvoyant aux frasques ou encore débordements involontaires du bébé incapable de ne pas chier en son propre lit.

Quand on y pense, ce refus de le comprendre est la pire injure adressée au peuple qu'on puisse imaginer. Le gouvernant suprême ne voyant que l'envers du décor, celui que la foule, la masse, les insurgés ont laissé dans la rue, après avoir énoncé, revendiqué, exhibé ou affirmé leurs désirs, leur colère, leurs revendications, leurs rêves.

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