Cette nuit au réveil du matin, le trente-sixième de la nuit, je dors par bouts et essais de court-métrages, je me trouvais dans une grande caverne, une caverne où j'étais avec des amis et ce n'était pas la première fois, chose qu'on se dit en rêve en commentaire de conscience et d'arrière plan destiné à resituer le truc, car on n'arrête jamais de recadrer et de gloser . Nous avions l'habitude, parfois, de nous rendre sur les pentes de ce paysage chaotique percé de vallées et de grottes, surmonté de falaises parcourues de chemins à pic en méandres et construit d'étonnantes maisons anciennes en forme de forteresses; cet ensemble plus pittoresque et presque inquiétant que beau ou élégant, plus typé et fort, quasi brutal, plus puissant que bucolique, nous attirait régulièrement et je me souvenais dans mon rêve l'avoir déjà parcouru en rêve, seul ou avec divers amis, sans doute parce qu'il comportait des parcours infinis avec points de vue encaissés ou dominants qui aiguisaient notre curiosité collective ou de promeneur solitaire.
Mais cette fois, notre exploration tournait mal, nous étions tout à coup chassés par un occupant caché de la caverne, un occupant inattendu, car nous étions loin de penser que cette immense voûte recélait dans la paroi de son fond, au ras du sol, une ouverture aux dimensions réduites débouchant vraisemblablement dans une autre salle. et cet occupant caché dont la silhouette apparaissait à peine gris sur gris et encore loin de nous, sortant sans doute, nous l'imaginions, de cette porte discrètement trouée dans la paroi, nous jetait très vigoureusement des pierres.
C'est après le choc de l'un de ces galets arrondis mais assez massifs qui m'atteignit au front que je m'éveillais.
Je ne vais pas interpréter cet ' antimythe platonicien ' . . . . être chassé de la caverne et recevoir . . . là c'est plutôt raccord homérique, une pierre en plein front (disons dans l'œil du troisième sens, comme un cyclope avec tout ce que cela implique de curiosité, de force et de vision primitive des éléments).
Non la seule chose à dire de ma part, c'est que ça a un rapport avec mes pénates que je dois, ou devrai . . . un jour déménager pour me rapprocher non de la vérité supposée mais d'un peu plus de discernement, il serait temps . . . dans cette vie d'errance jalonnée de fidélités et de constances mais tellement disjointe, en partie contrefaite et pulvérisée, brisée aux vagues du rivage.
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