Détester les adieux, aimer les départs,
même encore, ça continue, horreur des quais, ne pas prendre le train. Ou alors un quai avec un grand bateau pour aller très loin.
J'aurais dû naître au XIXe dans une grande famille pour avoir le plaisir de charger des males dans de grandes voitures. Ou aussi bien partir en Amérique sur un cargo avec un petit baluchon.
Même encore excitation du départ pour faire 300 kilomètres ou 350 ce qui me suffit pour changer d'air ou de pays. L'un à l'Est l'autre à l'Ouest.
Souvenir d'un départ pour la Corse sur le Napoléon Bonaparte, pas très loin pourtant mais d'un bord très haut avec vue sur Marseille dans sa majesté de ville au soleil couchant et la Corse c'est, c'était déjà, proche, un autre monde.
L'ambassadeur du Brésil au Sénégal de Senghor, Joan Cabral de Melo Neto, un modeste et grand poète dans la tradition des lettrés inspirés recrutés sur personnalité plus que sur carrière et sur titres, me disait que ce qui le surprenait tous les jours sur la côte de Dakar c'était de voir le soleil se coucher au lieu de se lever comme à Recife.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire