jeudi 5 juin 2025

Tityre tu patulae recubans . . .

 . . . sub tegmine fagi . . . 

Te voilà disparu Tityre, cher monsieur fauvette de mon jardin d'Epicure. Toi qui chantais sous les frondaisons de mes chênes et oliviers. Car le chant ne trompe pas. Ce n'est pas toi. Ce n'est plus toi. On a volé ton territoire car fidèle tu as dû disparaitre, soit ici soit en route pour venir jusqu'à ce jardin clot, par le détroit de Gibraltar. Peut-être es-tu mort de fatigue ou de vieillesse, ou saisi par un chat, peut-être est-ce un de tes fils qui vocalise à ta place sous la même frondaison, essayant comme toi d'exclamer clairement ce cri, ce nom, TITYRE ! mais moins bien nettement, déroulant son chant moins bien articulé en mélopée criée et joyeuse mais ne prononçant pas bien ce nom, ton nom.

Voilà cher disparu Tityre, voilà mon élégie et mon ode à ta mémoire de gai oisillon.

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